Trouver ou créer un collectif, les bonnes personnes

Créer un collectif ? Vous avez bien intégré que la force de l’humain est de pouvoir soulever des montagnes en s’alliant avec ses semblables, que l’entraide est une caractéristique essentielle des systèmes vivants, aussi importante que la concurrence et la rivalité dans l’évolution des espèces. Il est quand même nécessaire de se poser la question du rôle du collectif. Dans quelle circonstances il sera un atout ou un handicap.

Seul ou à plusieurs ?

Jardiner seul

Pour moi, jardiner est un acte solitaire. Observer son jardin, tailler un arbre pour lui donner la forme voulue, choisir l’emplacement d’une nouvelle plante. Modeler un paysage à son image, créer un jardin comme le reflet de sa propre personnalité, autant d’activités intimement personnelles ne nécessitant pas forcément de partage ou d’actions collectives.

avec l’aide des autres

Un jardin est aussi l’émanation d’un terroir, d’une culture locale, d’un sol, d’un climat partagés avec votre entourage géographique. Qui mieux que vos voisins pourront vous renseigner sur les caractéristiques de votre sol, sur les plantes s’y développant le mieux, sur le meilleur moment pour planter les pommes de terre. Où trouver des végétaux adaptés, des déchets verts, de la paille … encore des problématiques locales auxquelles ne répondront pas les vidéos Youtube, les livres ou les magazines nationaux.

Être jardinier connecté au vivant, c’est donc associer une pratique individuelle du jardinage et des moments d’échange et d’entraide collectifs.

La bonne granularité d’un collectif en permaculture

Il existe des associations fédérant les acteurs de la permaculture à l’échelle d’un département ou d’une région. Si les agendas couvrant le département sont très utiles ainsi que les conférences en ville pour regrouper beaucoup de monde, à mon sens une association de jardinage doit être locale.
A vous de définir quelle est la bonne échelle : le quartier, la commune, la communauté de communes ?
Quand j’ai créé l’association Cordemais en permaculture, j’ai considéré que la bonne échelle était ma commune. Dans les faits, la moitié des adhérents viennent des communes environnantes. L’important c’est de prendre des décisions et d’avancer. Ou bien de ne pas prendre de décision mais avancer tout de même. Viendront ceux qui trouveront la démarche assez intéressante pour se déplacer.

Intégrer plutôt que séparer

Nous avons tous tendance à vouloir créer notre propre bébé – moi en tout cas. Ça n’est pas forcément la meilleur stratégie. Profiter de forces déjà existantes permet d’utiliser directement les énergies d’un groupe. Logiquement, il doit déjà exister des groupes de jardinier, de préservation de l’environnement par chez vous, rencontrez les !

Repérer les collectifs déjà en place – où et comment

Admettons que comme moi vous ne connaissiez personne d’intéressé à priori dans votre voisinage, vous pouvez chercher s’il existe déjà des collectifs dont les objectifs sont proches des vôtres.
Vous pourrez les trouver :
– au forum des associations de votre commune (en général en septembre au moment de la rentrée des classes)
– sur le site Internet de la mairie s’il existe une liste d’associations ou en demandant directement en mairie. N’hésitez pas à chercher dans les communes alentour également.
– sur des sites regroupant les initiatives comme Transiscope, la carte Près chez nous du mouvement des Colibris, des sites plus locaux, comme Iris qui recense les jardins partagés en Loire-Atlantique
– en lisant les journaux, les affiches et les flyers à la boulangerie ou tout autre magasin de proximité

Pour vous impliquer dans votre territoire, vous pourrez également intégrer
– le conseil de développement de votre communauté de commune s’il y en a un : Laboratoire d’idées, le Conseil de Développement est animateur du débat public territorial. Il est constitué de membres bénévoles : citoyens volontaires, associatifs et acteurs socioprofessionnels et organismes publics.
– les instances citoyennes mises en place par votre mairie par exemple autour de l’agenda 21 s’il y en a.

Participer et rencontrer tous ces groupes vous permettra de mieux comprendre votre territoire, ce qui essentiel pour avoir un impact sur le long terme. Mais vous n’en avez pas besoin pour agir tout de suite et maintenant.

Repérer les personnes intéressées localement

Vous souhaitez rencontrer du monde rapidement, recherchez les bonnes volontés
– sur les forums généralistes regroupant des personnes de votre commune, par exemple sur Facebook L’actu à St Étienne de montluc & ses alentours, L’Actu de Savenay et alentours 😊, Vivre dans CC Savenay & Cordemais-Pontchâteau & St Gildas-Blain… sur ces groupes vous pouvez lancer une bouteille à la mer du style

Bonjour, je cherche à fédérer localement des personnes autour des principes de la permaculture. L’objectif est de se rencontrer et de planter des arbres ensemble. Contactez moi si ça vous intéresse

Vous pouvez également partager cette page pour expliquer la démarche.
– sur les forums Facebook de permaculture locaux. Consultez l’annuaire des groupes permaculture par thèmes et par localités.

Tous ces lieux où vous avez cherché seront des lieux où vous pourrez communiquer lorsque vous proposerez des événements. C’est le sujet de l’article Capitaliser, créer et (se) donner de la valeur.

3 réponses à “Trouver ou créer un collectif, les bonnes personnes”

  1. […] Qui dit collectif dit groupe de personnes. Vous devez commencer par identifier les personnes avec lesquelles vous pourrez vous mettre en mouvement : trouver ou créer un collectif, les bonnes personnes. […]

  2. […] Pour savoir comment repérer les collectifs déjà en place, je vous invite à lire l’article Trouver ou créer un collectif, les bonnes personnes. Quand j’ai voulu créer mon premier atelier avec Cordemais en permaculture, je ne souhaitais […]

  3. […] Nos territoires regorgent de ressources, qui sont souvent considérées comme des déchets. Voyons comment les capter pour les valoriser en local. Nous ne traitons pas ici de « ressources humaines » comme il est dit en milieu professionnel, nous avons abordé ce point dans l’article comment trouver les bonnes personnes. […]